Imagiers – 5 alternatives à la question « c’est quoi? »

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Les imagiers, on ne sait pas toujours bien comment les lire! Instinctivement, la question “c’est quoi?” a tendance à venir facilement avec ces albums. Cette question répétée transforme l’échange avec son enfant en quiz. On perd alors la notion de plaisir qui est essentielle dans le développement du langage.  Il n’est pas question de bannir cette question, mais d’alterner avec d’autres options pour rendre la lecture d’un imagier plus plaisante, et plus productive.

1 - Commenter

Bien qu’un imagier n’ait pas d’histoire, on peut faire plus que juste nommer les illustrations. On commente les images avec nos expériences personnelles, et celles de notre enfant.

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« Papa a une voiture, il a une voiture noire. »

« Et moi, j’ai une trottinette bleue! »

Ces commentaires permettent à votre enfant d’entendre un modèle langagier complet. Ils l’encouragent également à faire ses propres commentaires.

De plus, associer les mots avec des expériences personnelles permettent à votre enfant de mieux retenir le vocabulaire.

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« Regarde le toboggan. On a été sur un toboggan avec Lucien hier. Tu aimes bien le toboggan! »

Grâce à cette anecdote avec son cousin, votre enfant va faire le lien entre le toboggan du parc, et celui de l’imagier. Il sera aussi plus facile de se rappeler du mot.

2 - Décrire

Les imagiers sont plein de mots. Ils ont même plus de mots que vous n’imaginez! Au-delà des mots sous les illustrations, on peut décrire tout ce qui caractérise les objets ou animaux.

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« La vache a des cornes sur la tête. Et elle a des pis pour tirer le lait. »

14 mots sur cette double page.

Plus de 40 mots si on décrit chaque item.

Ces descriptions permettent aussi à votre enfant de faire des liens sémantiques. Associer un mot à des caractéristiques sémantiques lui permet de mieux retenir les mots.

On peut également décrire les différentes images avec :

  • leur fonction : une baignoire, pour prendre un bain
  • leur bruitage : camion de pompier fait pimpom
  • etc.

3 - Questions

S’il ne faut pas abuser des questions pour éviter la situation de quiz, on peut tout de même les utiliser. Dans un premier temps, l’enfant n’est pas en mesure de répondre à ces questions. C’est pour cette raison que l’on commence par commenter encore et encore, avant de pouvoir alterner avec des questions.

On peut ensuite transformer les commentaires en questions pour changer de la simple question “c’est quoi?”. Ainsi, on peut questionner l’enfant :

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  • sur son expérience personnelle

« Avec quoi aimes-tu jouer dans le bain? »

  • sur les caractéristiques de l’item

« Vois-tu un objet bleu qui flotte? »

  • sur les fonctions de l’objet

« C’est une serviette. Que fait-on avec une serviette? »

4 - Devinettes

Lorsque votre enfant est capable de répondre aux questions, on peut jouer aux devinettes avec un imagier.

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« C’est un accessoire que l’on porte en hiver, pour se protéger du froid. On le porte sur la tête. »

Inversez les rôles : laissez votre enfant faire une devinette.

On peut faire une devinette inversée : votre enfant choisit un item sur la page, et vous posez des questions pour deviner ce dont il s’agit.

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-« Est-ce que cet animal a des rayures? » Non

« Est-ce qu’il a de grandes oreilles? »  Oui

« Est-ce qu’il a des défenses? » Oui

« C’est un éléphant! »

Dans les deux cas, on peut alterner les rôles. Il est plus difficile pour un enfant de formuler une devinette, et de poser les questions. Adaptez le jeu à son niveau.

5 - Silences

Cela peut paraître étrange à dire, mais on oublie parfois de laisser des silences. Certains imagiers ont tellement d’images à observer, que nous nous précipitons pour nommer, commenter ce que nous voyons.

  • Devant une page qui foisonne d’images, laissez un silence. Donnez à votre enfant un temps pour observer.
  • Si vous faîtes un commentaire sur une image, laissez un silence. Donnez-lui l’opportunité de réagir.
  • Si vous posez une question, et que votre enfant ne vous répond pas immédiatement, laissez un silence. Donnez-lui l’opportunité d’y répondre à son rythme.

Vous avez donc maintenant des idées simples à mettre en place pour rendre la lecture d’un imagier plus agréable pour votre enfant, et pour vous-même! Dans un prochain billet, je vous donnerai des idées pour utiliser vos imagiers de différentes façons.

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Aodrenn

Aodrenn

Orthophoniste de formation, j’ai travaillé avec une patientèle francophone sur New York pendant plusieurs années. Cette expérience m’a inspiré ce blog, notamment les articles spécifiques au bilinguisme. Actuellement maman à temps plein d’une petite fille d’un an, je suis temporairement sur Montréal, où je peux passer du temps à la bibliothèque pour dénicher de nombreux livres à vous suggérer dans mes chroniques.

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